Les boules Quies ont sauvé ma nuit, même si le matin je n'ai pas une grande forme. Olivier est un gars généreux, et il n'a pas hésité une seconde à me refiler sa bronchite :-)
Le premier imprévu arrivera vite. Après avoir traversé le gué pour sortir de l'oasis, Eric casse le kick de la 500. Faut dire que la KX comprime sérieux, et que la procédure pour démarrer l'engin
consiste à mettre le piston au PMH, puis à monter debout sur le kick (qui ne bouge pas), prendre une impulsion pour faire monter le pilote le plus haut possible, et, à la redescente profiter de l'élan, et y ajouter un gros coup de jarret. A ce régime, je suis même surpris que le kick ait tenu si longtemps.
On démarre la moto à la poussette, maisvu l'energie qu'on y perd, ça sera la première et unique fois, ensuite je pousserai la KX avec la gasgas, les deux motos imbriquée, ma jambe droite en appui sur le cale-pied de la KX, et le bras gauche d'Eric en appui sur le guidon de la gasgas. La manip est rodée et la Kawa démarrera à tous les coups sans effort et même sans chutes :-)
On passe devant le site d'Aït-Ben-Haddou, puis on suit une piste assez facile qui nous amène au col du tizi-N-Tichka. Arrivé dans un village on est forcé de faire une halte, la route est agrandie à l'explosif, et il est recommandé d'attendre que ça pète et que ça soit déblayé avant de passer. Avant de rejoindre le goudron, on s'arrête manger dans une auberge très agréable, alors qu'il fait plutôt chaud dehors, il fait une température très agréable sous la tente berbère.
On y passera pas mal de temps à glander, du coup on charge les motos sur les remorques et on prend le goudron jusqu'à une dizaine de km de Marrakech, ou l'on rejoint un camping spécialisé pour l'hébergement des 4x4 en raid, le jnane barroud. Un magnifique jardin fleuri de 5 hectares avec des tentes berbères, et quelques cases en dur, c'est pour cette dernière formule que nous opterons.
Un couscous pantagruélique, et au lit, même si la journée du lendemain sera consacrée au tourisme à Marrakech. Normalement il était prévu que l'on monte à l'assaut de l'oukaimeden, mais la crève a bien empiré, et malgré les antibiotiques, je suis sévèrement attaqué.